Montag, 2. Februar 2015

Premier mois sans shopping : mon bilan / erster Monat ohne Shopping : mein Bilanz


hier geht es auf deutsch weiter

Et voilà, déjà un mois sans rien acheter! Il est temps de faire un premier bilan, voir ce qui est agréable et ce qui l'est moins quand on décide de sortir de la société de consommation. Je dois avouer que pour le moment l'expérience se révèle plutôt positive, mais ce n'est que le premier mois.

La première conséquence de mon abstinence, est que je redécouvre certains objets ou produits que j'avais complètement oubliés et je m'en réjouis. En janvier j'ai ressorti un ancien baume pour le corps qui trainait dans mon placard depuis des mois. J'en avais utilisé la moitié puis l'avais laissé tombé parce que je me disais qu'il devait y avoir mieux sur le marché. Bizarrement maintenant que je sais que je ne peux plus rien acheter, la valeur de ce baume me semble avoir augmenté. L'abondance de biens fait qu'on s'y perd, qu'on se désintéresse vite de ce que l'on possède et que l'on veut toujours passer à quelque chose de nouveau, le manque a l'effet inverse. J'ai ainsi également ressorti un livre sur le design acheté il y a deux ans et un tricot laissé en plan depuis plusieurs mois.

La deuxième conséquence de ma période sans achats est qu'il me semble que mon "temps de cerveau disponible" a largement augmenté. Je m'explique : dans ma vie d'avant je passais quand même pas mal temps à réfléchir à s'il fallait que j'achète tel ou tel produit ou à faire des recherches pour voir ce qui était le mieux. Même au supermarché je restais devant les magazines à me demander s'il était vraiment utile que j'achète le nouveau Burda ou le nouveau Flow. Parfois je n'avais même pas vraiment conscience que ce sujet m'occupait l'esprit, mais il était quand même là remontant à la surface dès que j'avais un peu de temps libre. Maintenant, à chaque publicité, à chaque vidéo YouTube, à chaque visite au supermarché, je me dis que de toutes facons je n'achèterai rien, donc pas la peine d'y attacher une grande attention. C'est assez libérateur, je ne suis plus assaillie de désirs matériels, j'ai du temps à consacrer à autre chose.

Il y deux sujets en revanche qui m'inquiètent plus.

Le premier, est que tout simplement, j'ai peur, une fois la première euphorie passée, de ne pas tenir la distance. J'ai peur que tout ce que j'apprécie en ce moment, finisse par me taper sur les nerfs. Bref je ne me fais pas tout à fait confiance.

Le second sujet est que soudain, je m'inquiète de voir s'abîmer mes vêtements, diminuer mes produits de beauté. Avant lorsque j'avais un trou dans mon jean, c'était la bonne excuse pour m'en racheter un nouveau et ce, sans mauvaise conscience. Cette année, je veux faire au maximum avec ce que je possède déjà, donc si mon jean noir préféré a un trou, il me faudra porter les autres pantalons que j'ai dans mon armoire. C'est pas la mort, il y a peu de chance que je me retrouve à aller en slip au bureau, mais ca me fait réfléchir à la valeur des choses, et je me demande quand pour moi, la perception de celle-ci a changé.
Lorsque j'étais enfant, ou adolescente, j'avais de beaux vêtements, mais peu, j'y faisais attention. Pareil pour les cosmétiques, le lait corps que je recevais à mon anniversaire me faisait des mois, c'était quelque chose de précieux, de rare. Maintenant que tout est disponible et en abondance (merci Internet), ma valeur percue des objets a diminué. Je ne suis pas la seule dans ce cas. Quand je regarde des vidéos beauté sur Internet par exemple, les filles sont heureuses lorsqu'elles réussissent à terminer un produit. Elles en ont tellement qu'au moins le fait d'en finir un, leur donne une bonne raison d'en acheter un nouveau.
Depuis longtemps, on n'achète plus parce que l'on a besoin de quelque chose, mais parce qu'on en a envie, et comme ces envies changent de plus en plus vite, on consomme de plus en plus. Cette année, je sors du système et chaque objet retrouve sa juste valeur, c'est pourquoi, parfois, en voyant mon jean préféré s'user, je m'inquiète.

Bon j'éspère que ce n'est pas trop confus, dites-moi ce que vous en pensez.

A bientôt!

--------------------------------------------
Et voilà, der erste Monat ohne Kauf ist rum! Es ist Zeit einen ersten Bilanz zu ziehen: was ist angehnem, wenn man aus der Konsumgesellschaft aussteigt und was tut eher weh? Ich muss sagen, meine erste Erfahrung ist bis jetzt sehr positiv, aber ich fange erst gerade an.

Die erste Auswirkung meiner Kaufabstinenz ist, dass ich alte Produkte oder Gegenstände wiederentdecke und mich darüber freue. Im Januar, habe ich einen alten Körperbalsam aus meinem Schrank rausgeholt. Ich hatte die Hälfte benutzt, hatte ich aufgehört, weil ich gehofft hatte, dass es auf dem Markt bessere Produkte gab. Komischerweise, jetzt dass ich nichts mehr kaufen kann, ist der Wert dieses Produkt in meinen Augen wieder gestiegen. Was selten ist, gewinnt an Wert. In den Überfluss, verliert man sich, der eigenen Besitz wird schnell uninteressant und man will immer etwas neues. Jetzt ist mein Auswahl begrenzt, die Gegenstände werden wertvoller. So habe ich auch noch ein zwei Jahre altes Designbuch und mein Strickzeug wieder entdeckt.

Die zweite Konsequenz meiner Zeit ohne Shopping, ist dass meinen Kopf freier ist. In meinem alten Leben, verbrachte ich viel Zeit damit zu überlegen ob ich dies oder jenes Produkt kaufen sollte, ich erkundigte mich im Internet, welches Produkt was taugt. Sogar im Supermarkt, blieb ich Minuten lang vor dem Zeitschriftenregal ohne zu wissen ob ich den neuen Burda kaufen soll oder nicht. Manchmal, war es mir nicht wirklich bewusst, dass das Thema Shopping mich beschäftigte, aber es kam immer wieder hoch sobald ich eine ruhige Minute hatte. Jetzt, jede Werbung, jede YouTube video, jeden Besuch im Supermakrt, beschäftigt mich relativ wenig, da ich von Anfang an weiß, dass ich nichts kaufen kann. Es ist sehr befreiend, ich habe keine ständige materielle Bedürfnisse mehr und mehr Zeit für anderen Themen.

Sieht also gut aus, nur zwei Punkte bereiten mir Sorgen.
Der erste ist, dass ich Angst habe, wenn die erste Euphorie vorbei ist, nicht durchzuhalten. Ein Jahr ist lang, und alles was mir jetzt positiv vorkommt, kann mir irgendwann auf die Nerven gehen. Ich traue mir das alles nicht ganz zu.

Der zweite Punkt, ist dass  ich mir plötzlich Sorgen mache, wenn meine Kleider langsam kaputt gehen oder meine Cremedose leer wird. Früher war ein Loch in meiner Hose einen guten Grund einen Neuen, ohne schlechtes Gewissen, zu kaufen. Dieses Jahr, möchte ich mit dem was ich schon besitze auskommen. Das heißt, wenn meine Lieblingsjeans ein Loch hat, muss ich die anderen Hosen aus meinem Schrank tragen. Ok, das Risiko, dass ich in Unterhose in die Arbeit gehe ist gering, aber ich muss zum ersten Mal nach lange Zeit wieder über den Wert der Sachen nachdenken. Als ich ein Kind oder ein Teenager war, hatte ich schöne Kleider, und ich habe darauf aufgepasst. So ging es mir auch mit Kosmetika, die Körpermilch, die ich zum Geburtstag bekam, war mir damals wertvoll, es war etwas seltenes. Jetzt, dass alles in Überfluss verfügbar ist (dank Internet), ist der Wert der Gegenstände geringer geworden. Ich bin nicht die einzige die betroffen ist. Die Mädels, die Youtube Beauty Videos drehen, freuen sich immer, wenn sie endlich ein Produkt aufgebraucht haben, sie haben so viele, dass sie einen guten Grund brauchen um neue zu kaufen.  
Wir kaufen schon lange nicht mehr ein, weil wir etwas wirklich brauchen, wir haben nur Lust auf die Sachen die wir kaufen. Wir wollen immer wieder neue Sachen und es geht immer schneller, wir kaufen immer mehr. Dieses Jahr steige ich aus dem System aus und jedes Produkt, jeder Gegenstand wird wieder wertvoll. Wenn meine Hose kaputt geht, sehe ich nicht mehr den zukünftigen Kauf einer neuen Hose aber nur meine kaputte Hose.

Ich hoffe, es ist nicht zu sehr durcheinander, sagt mir was ihr davon denkt.

Bis bald!

Keine Kommentare:

Kommentar veröffentlichen